NUITS
 

 

NUIT ROUGE
La lente douleur de mon liquide Couleur grenat, coule l'heure du glas.
Pleuré par feu mon cœur, le fluide Nil rouge en colère, saoule les pas.
La lumière balaye les volets éteints
Quand vers moi le temps fraye les violents demains.
Balancier chaloupant dans le vide,
Mon corps se fend, esquive et riposte.
Lentement pourtant, l'âme se vide,
Abandonnant peu à peu son poste.
La lumière balaye les volets éteints
Quand vers moi le temps fraye les violents demains.
Le rêve tissé, moi l'arachnide
M'y balance aux vents Imaginatifs.
Le rêve étiolé, d'éveil l'égide
Passe du flou au noir aussi nocif.
La lumière balaye les volets éteints
Quand vers moi le temps fraye les violents demains.
Le lent silence et le cœur rapide,
Je n'espérais plus que le vent final
Souffle ma mèche, mais de Perfide
Rien que du volet l'ombre matinale.
La lumière balaye les volets éteints
Quand vers moi le temps fraye les violents demains.

 

 

NUIT BLANCHE
Tous ces gazouillis
Et ces petits « cui-cui »
Qui appellent le jour
Alors que je ne suis pas encore
De retour au lit...
GRASSE MATINEE
Tous ces cris, tous ces bruits
Tous ces bons appétits
Qui appartiennent au jour
Et moi qui suis toujours
Enfermé dans mon lit...

 

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