GLOP
 

 

L'HUMAINE ILE
Qu'on ne comprend que ponctuellement
Quand on parvient parfois par hasard
Sur les plages polies de brouillard
Où n'accostent que peu de gens.
Qu'on ne retrouve pas tout le temps
Où l'on tente absolument d'y retourner
Car aucun compas ne peut mieux y mener
Que ceux de l'amitié, la complicité ou du sang.
Ce monde inconnu avec ses habitants,
Ses sentiers, ses routes, souvent pas finies ;
Cet étrange à-côté, ce voisin pays
Que l'on ne connaît jamais vraiment.
C'est une femme,
C'est un homme,
C'est une île.

 

 

NOUS VERRONS
J'en ai, du temps
Mais je ne suis pas père, ni mari :
Mon lit est en friche.
Non, je n'ai pas d'argent
Mais j'ai à manger et j'ai des amis :
Je suis riche.
Nous verrons plus tard
Si les choses ont changé
Et comment elles ont tourné.
Aurai-je l'orange ou la poire ?

 

p13-14