HISTOIRE COURTE |
finit de l'affoler. Le visage gonflé et rougi par l'adrénaline, sa raison céda, il se raidit et tira sur son furtif compagnon, en criant : _Non ! Je ne suis pas fou ! Je ne suis pas fou ! Pourquoi personne ne m'a jamais compris ? C'est vous, les fous ! Je vais tous vous tuer, et je serai enfin tranquille ! Vous allez voir ! Je vais tous vous tuer ! Et
dans un dernier râle, il tira à nouveau devant lui, sur...Lui.
Et le double s'évanouit dans l'air pareil à un rêve
qui se déchire au réveil. |
montaient les faibles murmures du tissu de sa tunique qui se froissaient ou se tendaient.Le jeune mortel avait enfin trouvé la quiétude pour laquelle il avait fuit. Il retrouva la paix qu'il n'avait jamais approchée que quelques fois, contre le corps chaud et amoureux de sa fiancée. Mais ce parfum de tranquillité, il l'avait oublié, depuis le temps qu'il était séparé de sa vie, avant la guerre. Le destin de l'homme n'est-il donc uniquement fait que d'attente de ce qu'il regrette ? Puisque lorsqu'il est heureux, le bonheur le rend aveugle. Le jeune soldat se dit qu'il allait retenir cette leçon toute sa vie. Qu'il allait être un vecteur. Qui prend et qui rend du bonheur. _Mais qui prend et rend du bonheur, lui demanda une voix suave ? Il se retourne. La fée, légère et lumineuse le dominait un peu, de son vol silencieux. A son propre étonnement, il ne demanda pas qui elle était. Il répondit plutôt à la nouvelle fantasmagorie que lui présentait son esprit. Il se répéta qu'il n'était pas fou. Disons une personne à l'imagination puissante. .. _Les
gens qui savent ce que je viens d'apprendre. Eux peuvent aspirer et souffler
autour de leur être leur bonheur. |
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